Bouches meurtriesPar les spots lights aveuglantsDe nos villes vides.Les lèvres se fixent En un rictus de haine.Villes vidéesDe l’essence de vie.Vol de fantômes.Vie en noir et gris.De nos yeux explosentDes larmes de carbones.Un nuage de fumée En guise de mouchoir.Plus d’au revoir.Ecraser l’enfant,Après avoir fumé ses rêves,Dans le cendrier crasseuxEn forme de boîte à images.Trop de mégots.Images rythméesVidant nos yeux mortsAvant d’avoir pu voir.Crucifié de l’antenne paraboliqueDrogué du tube cathodiqueOn s’injecte notre dose quotidienne d’oubliDes milliers de perles d’oubli…
"Paradis perdu" de Magali Van de Wiele